Que penserait Guy Kawasaki de l’initiative de Toyota ?

Guy Kawasaki a été l’un des premiers responsables marketing chez Apple. Il est actuellement le PDG de Garage Technology Ventures, une société de capital-risque implantée dans la Silicon Valley. Dans son nouveau livre « What the Plus : Google+ pour nous les autres« , il nous explique comment il a adopté Google+ et pourquoi il y passe 2 heures par jour. Fort de son engagement, il prédit que Google+ dépassera Facebook et Twitter.

Un produit qui favorise la production d’un contenu de qualité

Guy Kawasaki est un gourou, un pape des nouvelles technologies et des médias sociaux  alors quand il tente de nous convaincre que Google+ est le meilleur des réseaux, on se dit qu’il a forcément de bonnes raisons. Faisant le parallèle avec l’avènement du Macintoch, il regrette que ce « produit génial » ne soit pas compris à sa juste valeur. De fait les plus passionnés estiment que Google+ est bien différent de Facebook car il stimule la production d’un contenu pertinent et de qualité grâce au service « cercle » qui permet aux utilisateurs de contrôler ce qu’ils veulent voir ou pas dans leur flux principal. C’est l’un de ses grands atouts : avec un positionnement plus élitiste, Google+ peut s’appuyer sur un fidèle public de early adopters et de geeks séduits par le concept, un vivier unique d’ambassadeurs pour la marque.

A ce jour, les chiffres ne plaident pas en faveur de Google+ : l’application, lancée en juin 2011 a rapidement progressé, affichant plus de 60 millions d’inscrits dès décembre 2011, pour atteindre 170 millions de membres en juin 2012. Pourtant, nous sommes encore loin des 900 millions d’utilisateurs de Facebook (1 milliard annoncé par Mark Zuckerberg ?) et des 555 millions d’inscrits sur Twitter. Plus inquiétant, le temps moyen passé par chaque utilisateur de Google, 3 minutes, est étrangement faible en regard de Facebook (405 minutes) et de Twitter (89 minutes). La partie n’est pas gagnée !

J’attends avec impatience le nouveau Twitter+

Comparer les 3 applications n’est pas un exercice évident. Si Google+ et Facebook ont manifestement des points communs, Twitter est bien plus un relais d’informations et un facilitateur d’échanges. Avec 140 caractères, l’outil ne permet pas de contribuer efficacement, et à l’instar de Fred Cavazza, je reste absolument persuadé que les contenus sont la matière première du web…Pas de contenus, pas de conversations…
Ce qui m’amène à suggérer à l’éditeur de proposer sa propre plateforme de contribution, un Twitter+ (ou Twitter Content ?), qui constituerait une alternative de choix aux blogs et aux portails génériques en place ; j’imaginerais volontiers une interface totalement personnalisable interconnectée avec vos gazouillis et le réseau de vos suiveurs.

Autre point de différentiation, Twitter et ses hashtags sont entrés de plein pied dans l’ère de la social TV. De nombreux programmes, débats politiques, talkshow, télé réalités, reportages, etc…, sont désormais enrichis par les tweets des téléspectateurs qui s’affichent en direct à l’écran et alimentent ensuite les échanges au sein des communautés. France Télévision en tête, toutes les chaines du PAF ont accéléré le mouvement pour mettre en place des dispositifs de modération. Du stade expérimental à la réalité, Twitter, de par sa simplicité d’utilisation, s’est imposé en quelques mois comme le jeune premier de la télévision connectée. D’autres acteurs entendent bien jouer un rôle et tous les scénarios sont encore possibles : l’histoire d’amour ne fait que commencer.

Twitter au volant, une idée qui pourrait faire son chemin

Twitter devant sa télé, c’est dans le vent et Twitter au volant, c’est comment ?
De digression en digression, je reviens finalement sur le titre de ce billet motivé par une nouveauté présentée par Toyota* au Salon de l’Automobile de Paris : le japonais devient le premier constructeur automobile à intégrer le site de microblogging dans le tableau de bord de l’un de ses véhicules.

L’idée peut laisser perplexe et vous penserez immédiatement aux contraintes de sécurité routière mais rassurez-vous, le système empêche le conducteur de composer ses propres tweets quand la voiture est en mouvement. Pour tweeter au volant, il aura néanmoins la possibilité d’envoyer des messages préenregistrés. Le tableau de bord (tactile) suggère par exemple les propositions suivantes: « J’arriverai à (lieu) vers (heure) », « Je suis coincé dans les embouteillages à (lieu) », « Attention travaux à (lieu) ». Le système de géolocalisation interne permettra ensuite de détecter l’emplacement du véhicule pour compléter les informations manquantes. Je ne suis pas certain que cela déclenche une grande émotion auprès des followers mais c’est une première étape qui suggère de nombreuses possibilités de développement et le constructeur devrait rapidement proposer une version avec commande vocale, plus appropriée à cet usage, avec sans doute de nouveaux services à découvrir.

Peut-on parler d’une réelle innovation, ou plus modestement d’approche marketing à destination des afficionados ? Pionnier en matière de technologie hybride, en embarquant Twitter à son bord, Toyota espère-t-il conquérir de nouveaux clients grâce aux réseaux sociaux ? Est-ce que la concurrence va se lancer sur la même voie ?
Et vous, qu’est-ce que cela vous inspire ? J’aimerais connaitre votre avis ,et bien sûr, j’aurais aimé savoir ce que Guy Kawasaki penserait d’une telle initiative ?

PS : je ne roule pour aucun constructeur, d’ailleurs je roule en scooter…

* Suite à la publication de ce sujet, Laurence Vanhée (@Happy_Laurence), que je remercie, m’a justement fait remarquer que Twitter était déjà présent sur la mini 2.0, et il semblerait que « pour les accros, c’est super… »

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