L’univers des Business Angels reste secret. Qui se cachent derrière ces investisseurs ? Début de réponse avec les membres du réseau Cleantech Business Angels, qui accompagne les start-ups dans le domaine des technologies propres, de l’environnement et des énergies durables.
Investir vers une société nouvelle
Il existe différentes typologies de Business Angels. 82 réseaux sont affiliés à la fédération France Angels : des réseaux à vocation régionale qui interviennent sur des projets de tout secteur, des réseaux nationaux généralistes animés par un lien fédérateur, à l’instar d’une école d’ingénieur, et des réseaux thématiques comme Cleantech Business Angels.
Cleantech Business Angels est une structure à taille humaine. Ses membres investissent une partie de leur épargne personnelle au capital de jeunes entreprises non-cotées à fort potentiel de croissance. Elles et ils travaillent dans des grands groupes, sont consultants indépendants, entrepreneurs, d’autres sont à la retraite, et tous sont bénévoles dans cette association. Ce sont des personnes sensibles aux problématiques environnementales, comme Valérie : « La croissance pour la croissance, cela ne m’intéresse pas tellement, je pense qu’il faut investir vers une société nouvelle, vers de nouveaux paradigmes ».
On ne conçoit pas une organisation de Business Angels qui soit fermée sur elle-même
Cleantech Business Angels finance les porteurs de projets à hauteur de 300 000 euros. Des dispositifs pas trop capitalistiques qui touchent le transport, la ville durable, la mobilité, l’efficacité énergétique précise Yan : « dans les projets éoliens, ce sera de la petite éolienne, si on investit dans les smarts grids, les réseaux électriques intelligents, ce sera plutôt autour des couches logicielles ».
Pour des besoins plus conséquents, l’association peut mobiliser d’autre réseaux de Business Angels et mener une instruction conjointe avec des financements allant jusqu’à 800 000 euros.
L’ouverture est un facteur de réussite « pour une organisation comme la nôtre : il faut absolument qu’elle soit maillée, raccordée à tout l’écosystème : autres réseaux, chambre de commerce, incubateurs, banques, etc. Tout cet écosystème doit être cultivé, cela fait partie de la panoplie que l’on peut apporter à la start-up ».
Mettez-vous dans la peau d’un Business Angel
« Sur le plan de la culture et de l’appréhension du monde, c’est une grille de lecture passionnante » commente Guy, qui conduit des formations intitulées « Mettez-vous dans la peau d’un Business Angel » destinées aux futurs investisseurs comme aux entrepreneurs. Cleantech Business Angels leur propose une accumulation de réflexes et de bonnes pratiques issus de la compétence des membres dans le domaine environnemental.
Les cleantech, c’est un domaine dans lequel lorsque l’on a une bonne idée, elle fait rapidement le tour de la planète. « Très vite se pose la question Monde. D’emblée, il faut aller très vite, avoir un rayonnement géographique large et savoir se protéger ». Le rôle du Business Angel, c’est de donner au porteur de projet tous les moyens pour atteindre ces objectifs.
Accompagner les entreprises
Après une première sélection, par dossier déposé sur internet, les porteurs de projets passent devant une commission composée par des investisseurs (session nommée elevator pitch).
Les projets retenus vont être pris en charge par une équipe de Cleantech Business Angels.
Une phase initiale d’instruction va consister à bâtir le dossier, comprendre le business plan, discuter de la valorisation de l’entreprise, du montage financier et puis bien sur récupérer l’ensemble des fonds.
Mais ce n’est que le début de l’aventure car une start-up est bien souvent aussi ambitieuse que fragile : un comité de pilotage va l’aider à structurer son développement.
Un Business Angel accompagne l’entreprise de la découverte du dossier jusqu’au moment où il sera temps de quitter l’entreprise car la vocation du Business Angel n’est pas de rester éternellement. Guy conclut : « nous sommes là pour accompagner l’entreprise quelques années, et puis ensuite, une fois qu’elle est sur de bons rails, nous sortons de l’entreprise pour redémarrer une autre aventure avec les fonds libérés ».
Les acteurs de la chaîne du financement
– Les premières sources de financement d’un projet très en amont sont généralement les assedics et quelques subventions
– Pour la première recherche de fonds, on sollicite les 3 F : la famille, les friends et les fools,
– Quand le projet commence vraiment à exister même sans chiffres d’affaires, on peut alors solliciter les business angels.
– Dernière phase, si le projet sort par le haut, on peut s’appuyer sur les fonds d’investissement pour des financements plus importants.
Il faudrait également citer le crowdfunding qui va être amené à prendre une part de plus importante dans le financement des sociétés.
Le site web de Cleantech Business Angels : http://www.cleantechbusinessangels.com/
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